mardi 2 juin 2009

Ah là là !

Salut bande de moules !

ça faisait longtemps?
Comment ça va là bas?

Ici ça va.

Bon.

Allez, je vais publier une conversation des plus intéressantes que j'ai eue avec un oncle, qui va vous permettre de méditer et peut-être même de vous convertir.

A bientôt.

Mon cher oncle,

Comment vas-tu?
J'espère que les frasques de l'économie ne t'empêchent pas de voir se profiler, du haut des tours de la défense, un monde avançant vers la tolérance, le respect, l'amour ; et la sérénité et le partage en ce qui concerne les ressources énergétiques qui permettront à l'humanité de s'élever vers le progrès.

Je pense à toi, ainsi car j'ai discuté hier avec un type que tu connais, qui travaillait ici à l'exploration de gaz naturel. Malheureusement, il n'a rien trouvé et part bientôt.
Dommage pour le Bangladesh, pauvre nation dont le développement frénétique ne fait qu'accélérer l'émergence de problèmes que l'âme la plus naïvement positive ne peut imaginer qu'inéluctables et dévastateurs.

"Comment!", te vois-je penser, "mon neveu fléchit déjà? Il bascule du côté détestable de la désespérance?".

Marc, je ne sais que te répondre, sinon que ce pays étrange, cette jungle étouffante dont la gestion désastreuse des chefs de tribus favorise la dévastation au profit d'une industrie honteusement exploitée qui profite machiavéliquement du magnétisme des marchés, du système auquel nos pays contribuent aveuglement, m'égare parfois.

Je me rappelle l'objectif d'humanisation de la globalisation que tu t'es fixé, et espère que les perspectives sont meilleures vues d'ailleurs.

Nous allons bien avec Alice.
Nos hautes fonctions managériales respectives nous imposent rigueur et discipline.
Chronophages, elles laissent à Alice qui passe 3 heures par jour sur la route peu de temps pour la gaudriole.
Etant plus favorisé quant à la distance des bureaux, je m'en accomode assez bien.
Fatigué du riz et de l'impotence des indigènes, je me rend tous les midi au german club afin de manger des frites et d'y nager.

L'absence totale d'attraits de la culture musulmano-indienne de cette région du Bangale ne nous empêche pas d'étudier avec sérieux l'idiôme local, et Kafka, Hemmingway ou Dumas se chargent de nos courtes évasions.

Je t'embrasse en sachant que tu sais apprécier l'ironie provocatrice de mon propos et t'assure du bonheur de notre foyer.

Réponse dans les commentaires.

2 commentaires:

  1. Où est la réponse du tonton ?

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  2. Votre oncle marc3 juin 2009 à 01:36

    Cher Maxime,

    tu m'adressais il y a quelque temps une lettre ouverte bien sombre.

    Tu me demandais si l'on pouvait et où l'on pouvait encore croire aujourd'hui à un avenir meilleur pour l'homme.

    Tu ne manques pas d'arguments et tu dis vrai : l'homme est bien désespérant, ses méfaits et ses turpitudes sont navrantes.

    Tout ce qu'on lit et tout ce que l'on entend nous poussent au découragement.

    Hier, était-ce mieux; demain sera-t'il pire?

    Hier, si l'on en croit les psaumes et la bible, l'homme n'était ni meilleur ni pire. Il était ce que tu constates à Dacca et ce que tu décris dans tes lettres.
    Au Soudan, en Irak, en Afghanistan, au Nigeria, en Birmanie, en Mauritanie, à Madagascar, j'en passe et des meilleurs, l'homme reste un loup pour l'homme, comme hier et comme demain sans doute.
    Les media nous servent des tombereaux de nouvelles de ce genre à longueur de journaux écrits ou télévisés.

    Vu de mon poste d'une multinationale sous le feu de l'actualité, je ne dis pas que c'est faux.

    Mais hier à Babylone, à Byzance, à Rome, à Carthage, à Corinthe, partout où des croyants se rassemblaient et là ou la Bible et les psaumes étaient récités et chantés, des hommes se sont battus pour dire qu'au coeur de l'homme il y a un trésor : sa capacité à aimer.
    Et leurs voix ont toujours trouvé d'autres voix en échos, de siècles en siècles.

    Demain il y aura toujours des hommes qui se battront pour le dire contre vents et marées. C'est pour cela que le Christ est ressuscité, c'est la Foi des chrétiens.

    Ces hommes, en prenant le parti de la royauté de l'homme, ont été raillés, moqués, parfois martyrisés, mais tous ont dit que là était le bonheur de l'homme et leur bonheur.

    Il n'y a pas trente six façons de trouver le bonheur, c'est même apparemment la seule.

    Cher Maxime, chère Alice, en ce jour de Pentecôte, jour anniversaire de votre mariage,je vous souhaite d'être de ces hommes là, là où vous êtes, et de trouver ainsi votre bonheur.

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Maxal Bangladesh ltd