mardi 2 février 2010

Happy new year !

De retour en France cet hiver pour un ressourcement familial, nous
avons goûté avec bonheur à la douceur du pays des vertes années, cela malgré la rigueur de l'hiver.

Après s'être copieusement arrosé de pinard, et autres émoluments de
saison et avoir fait risette aux petits neveux nous voilà repartis aussi sec.

Happés par les turpitudes de la vie, nous travaillons comme des mulets. Le régime local : 6 jours de boulot par semaine, laisse peu de temps pour la gaudriole.

Une vie somme toute assez autarcique : le milieu expatrié n'est pas grand, il faut s'y mêler prudemment et rester indépendant.

Juste un mot, également, à propos des liens avec les locaux.
Ce n'est pas faute de ne pas avoir essayé, mais la différence culturelle est trop profonde. Maîtrisant le Bangali, avides de découvertes, nous avons payé de notre déception toute tentative de partage.
Un abîme nous sépare, et l'obscurantisme musulman est décidément infranchissable. (J'ai dit une connerie?)

Cette solitude parfois légèrement pesante nous permet toutefois de cultiver notre jardin.

Nous cotoyons bien quelques connaissances approfondies, dont la sympathique bienveillance invite à renforcer les liens.

Du côté professionnel, l'avenir prend des contours que l'on commence à discerner.

La France, Singapour, où l'Espagne regardent rassurés les
contre-tableaux croisés, graphiques et autres rapports dynamiques dans lesquels
nous ne manquons jamais de mettre un peu de style.

Notre motto : ne jamais baisser la garde et se surpasser à chaque occasion pour en sortir grandi.
En revanche, peut-on dire que nos actes nous rangent du côté de Dostoïevski? (La beauté sauvera le monde).

L'exil dans une contrée ainsi vouée à la perte, démontrant chaque jour
avec éclat certains aspects décevants de notre triste condition peuvent amener à développer un certain cynisme. Après tout, il vaut peut être mieux que de sombrer dans une consternation stérile.

Tout va bien, donc, madame la marquise. Bien sûr, l'herbe est toujours
plus verte dans le pré d'à côté, la nostalgie rôde... Mais Jack et Irina n'ont que faire de telles broutilles.

L'avenir est plein de promesses, d'horizons pudiquement voilés.
La force de la pensée et du songe permettent de s'élever d'un coup d'aile puissant au-dessus des miasmes fangeux.

Nous planons avec béatitude dans les volutes du rêve, et de la quête du bonheur et espérons vous y croiser en 2010.

Maxal Bangladesh ltd