mercredi 19 mai 2010

Une lueur d'espoir

Pour ceux qui ne sont pas encore au courant :

Malgré la maladie, la pollution, la crise, le chômage, le
réchauffement climatique, la barbarie, le fanatisme ; le comportement
navrant de l'humanité, Alice et moi vous annonçons que nous y
apporterons prochainement notre
contribution démographique, qui devrait avoir lieu fin août.

dimanche 9 mai 2010

Caballe au Népal






C'était la fin du mois de février... Nous étions rentrés de France depuis deux mois désormais. Fidèles au poste, nous managions comme des bêtes, le nez dans le guidon, torse bombé malgré la tempête... Comme d’hab, quoi.
Mais deux mois à Dhaka au compteur ne laissent pas indemne. L'impatience, l'aigreur, la dépression voire même la folie pure et simple s'emparent des âmes les plus sûres .. Bref, il faut savoir s'en aller, se griser de grands espaces, de civilisation ou de savoir-vivre dans des pays comme la Thailande, la France, ou même... le Népal.


Ainsi donc, il était temps pour nous de voir autre chose que le peuple laborieux et miséreux de Dhaka, propulsé par son ignorance et son manque de scrupules effrayants.
Le Népal, donc, terre d'aventure, situé à une heure de vol de Dhaka seulement, nous apparut comme un choix judicieux. La majesté de dame nature, s'incarnant dans l’immensité de l'Himalaya, nous offrirait certainement l'échappatoire dont nous avions besoin. Par ailleurs, maints expatriés nous avaient vanté la richesse de la culture locale, et la gentillesse des habitants.
Atterris, notre première halte nous emmena dans un hameau proche de Katmandou dont j’ai oublié le nom, mais que vous retrouverez facilement si la curiosité vous assaille, du fait de la célébrité d’une grande Stupa qui en est l’attraction principale.

Après avoir constaté que le froid était vif, nous nous hâtâmes de couvrir nos loques de pelisses achetées une poignée de roupies.
Une fois équipés, nous entamâmes un périple des plus dépaysant qui nous mena, la plupart du temps à pied, sur les chemins de la vallée de Katmandou, via la cité féodale de Patan et la ville de Bhaktapur.

Aux abords de la ville, l’air vicié et poussiéreux de la route est irrespirable et la laideur d’un aménagement confus est insupportable. Mais lorsqu’on pénètre certaines cités préservées, le charme de l’architecture centenaire, des ruelles au détour desquelles une multitude de temples se dérobent vous plongent dans l’ambiance pénétrante du pays.




Loin de la ville, nous parcourûmes lors de longues marches des étendues verdoyantes et escarpées, la montagne apaisante et l’exercice nous prodiguant calme et sérénité. Le retrait imposé par des conditions d’accès limitées mena nos préoccupations loin des affres du rythme chaotique et effréné du monde, et la douceur des scènes champêtres que nous offraient les hameaux que nous traversions paracheva notre échappée. Nous allâmes ainsi d’étape en étape, de gite en gite, jusqu’à la bourgade de Dulhikel.




Pour notre plus grand plaisir, les Népalais n’adhérant pas à la confession du prophète, nous pûmes lors de nos pérégrinations nous désaltérer à renfort de bière locale et même goûter un alcool de riz maison décapant. Soit dit en passant, l’alcoolisme semble assez répandu dans un pays qu’il serait certainement réducteur de qualifier d’ivrognes. C’est peut être en partie la raison pour laquelle vous ne verrez pas d’homme trimer aux champs sur les photos, raison certainement liée à une vision de la société typique des pays n’ayant pu bénéficier des bienfaits des concepts égalitaires issus du socialisme.

Il était temps de rentrer. Nous prîmes alors ce que l’on appelle là bas un bus, pour rejoindre Katmandou. Un passage éclair et guère séduisant dans une ville polluée nous amena à l’aéroport.
Après un vol rapide lors duquel resurgirent ceux que nous avions fuit, nous retrouvâmes envahis d’une force nouvelle la douceur du foyer, et les joies de la mondialisation.


Roman photo : Caballe au Népal !!!
Cliquez avec votre souris sur la photo, là, juste en dessous :

lundi 19 avril 2010

L'incroyable périple du jeune Trévor

Chers amis,

Suivez l'incroyable odyssée du jeune Trévor qui, faisant fi du danger, est parti seul en bateau (si on peut appeler ça comme ça) du Bangladesh à la France.

http://tara-tari.blogspot.com

Et ses photos :
http://www.flickr.com/photos/muntasir/sets/72157623252371657/

Et encore un autre site :
http://www.corentindechatel.com/

mardi 2 février 2010

Happy new year !

De retour en France cet hiver pour un ressourcement familial, nous
avons goûté avec bonheur à la douceur du pays des vertes années, cela malgré la rigueur de l'hiver.

Après s'être copieusement arrosé de pinard, et autres émoluments de
saison et avoir fait risette aux petits neveux nous voilà repartis aussi sec.

Happés par les turpitudes de la vie, nous travaillons comme des mulets. Le régime local : 6 jours de boulot par semaine, laisse peu de temps pour la gaudriole.

Une vie somme toute assez autarcique : le milieu expatrié n'est pas grand, il faut s'y mêler prudemment et rester indépendant.

Juste un mot, également, à propos des liens avec les locaux.
Ce n'est pas faute de ne pas avoir essayé, mais la différence culturelle est trop profonde. Maîtrisant le Bangali, avides de découvertes, nous avons payé de notre déception toute tentative de partage.
Un abîme nous sépare, et l'obscurantisme musulman est décidément infranchissable. (J'ai dit une connerie?)

Cette solitude parfois légèrement pesante nous permet toutefois de cultiver notre jardin.

Nous cotoyons bien quelques connaissances approfondies, dont la sympathique bienveillance invite à renforcer les liens.

Du côté professionnel, l'avenir prend des contours que l'on commence à discerner.

La France, Singapour, où l'Espagne regardent rassurés les
contre-tableaux croisés, graphiques et autres rapports dynamiques dans lesquels
nous ne manquons jamais de mettre un peu de style.

Notre motto : ne jamais baisser la garde et se surpasser à chaque occasion pour en sortir grandi.
En revanche, peut-on dire que nos actes nous rangent du côté de Dostoïevski? (La beauté sauvera le monde).

L'exil dans une contrée ainsi vouée à la perte, démontrant chaque jour
avec éclat certains aspects décevants de notre triste condition peuvent amener à développer un certain cynisme. Après tout, il vaut peut être mieux que de sombrer dans une consternation stérile.

Tout va bien, donc, madame la marquise. Bien sûr, l'herbe est toujours
plus verte dans le pré d'à côté, la nostalgie rôde... Mais Jack et Irina n'ont que faire de telles broutilles.

L'avenir est plein de promesses, d'horizons pudiquement voilés.
La force de la pensée et du songe permettent de s'élever d'un coup d'aile puissant au-dessus des miasmes fangeux.

Nous planons avec béatitude dans les volutes du rêve, et de la quête du bonheur et espérons vous y croiser en 2010.

Maxal Bangladesh ltd