samedi 10 janvier 2009

Passage à tabac à Dhaka

3h30 du mat'. Je n'arrive pas à dormir. C'est le jet lag. Je délaisse mon plumard pour aller faire un peu de vaisselle.
La fenêtre de la cuisine, au quatrième étage, possède un balcon qui donne sur un jardin avec une petite maison habitée par des Banglas.

Soudain, j'entends des pleurs, des cris et des lamentations ; de quoi réveiller toute une bande d'aveugles dormant dans le brouillard avec des lunettes de soleil.
Je me penche sur le jardin, c'est l'effervescence. Une femme pleure comme si elle avait vu le diable, un groupe d'homme s'excite autour d'un autre auquel ils commencent à mettre des claques. Habitué aux appels nocturnes des muezzins, mais ignorant du rituel des gifles, je cours chercher mes lunettes. Après avoir rassuré Alice, courant épouvantée à ma rencontre, je remarque qu'une autre bande de types, avec des blousons marqués "RAB" dans le dos ramassent des bâtons pour les casser sur les jambes du pauvre bougre.

Un tas d'objets semblant giser ad probationem non loin du lieu du drame me font abandonner la thèse du viol incestueux pour celle du cambriolage.

Les types de la "RAB" finissent par embarquer le malandrin dans un van pendant qu'une bande d'excités continue de gesticuler.

Quel pays ! Je retourne me coucher !

J'apprend le lendemain que la RAB est la force d'intervention spéciale du pays. Charmant.

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Maxal Bangladesh ltd